J34 : Flaskstad plage – Uttakleiv Beach, 31 km
Tota : 5 101 km
Au réveil, c’est une autre ambiance, comme prévu le ciel enflammé de la veille a laissé la place à des couleurs bien plus sombres. Il pleut beaucoup, c’est une bonne tempête qui prend forme. Le van est balloté et on y reste au chaud. C’est difficile de s’organiser quand il pleut comme ça, on est un peu condamnés à rester à l’abri. On reste un peu voir si ça se dégage mais non, la journée sera perdue. On décide de tenter une virée vers Unstad, où il y a une autre plage « l’Artic surf » repère des surfeurs des Lofoten.
Ce n’est pas loin mais sous la pluie le chemin escarpé n’est pas très agréable, en revanche on imagine tout à fait la beauté sous le soleil. Clément prend quelques photos, puis nous arrivons sur la plage dédiée. En effet il y a des vagues immenses mais la tempête toujours beaucoup trop forte. On est dimanche et le centre de surf est fermé. Je crois qu’il y a une ferme à fromage de brebis dans ce village mais je ne la trouve pas. Bref c’est la looze. On décide de laisser tomber toute tentative de quoi que ce soit et de trouver le lieu tout de suite de la nuit, en fonction du lendemain.
Tempête = cocooning
Clem fait une sélection de randonnées, on se met d’accord sur une ballade de niveau moyen et nous filons nous rapprocher de son point de départ. On commence un peu à stresser car on est en manque d’eau, donc il faut que le lieu puisse être équipé. Park4night nous indique un « camping sauvage » où il suffit de mettre une pièce dans une boite pour financer sa place. C’est derrière une montagne, un peu en hauteur au-dessus d’une plage. On met un peu de temps à la trouver et le lieu ne m’inspire pas plus que ça, mais mon regard est complètement biaisé par cette tempête qui n’en finit pas.
Nous ne sommes pas les seuls, je cherche la meilleure place pour que le van ne soit pas trop balloté et un peu à l’abri. Et puis soulagement il y a un box wc et un robinet qui sort de la roche. De quoi se ravitailler ! Nous avons la chance d’avoir une table en bois à côté, espace feu-barbuc compris, peut-être que nous pourrons en profiter demain. Un peu partout sur la plage que nous surplombons il y a d’autres tables avec ces immenses saladiers en métal pour y allumer des barbecues. Ça c’est vraiment génial ! Une troupe de randonneurs les a bien repérées aussi. Je les regarde s’installer et monter leur tente sous la pluie, les pauvres.
La journée se déroule donc tant bien que mal en coocooning-pluie-repos et la soirée se profile plus ou moins de la même façon. On reste au chaud, mais ça souffle et le van vire à droite, à gauche. Clément nous met une petite musique de quoi améliorer l’ambiance, je nous prépare une soupe, de quoi passer une soirée les pieds dans de grosses chaussettes et roule ma poule, une bonne nuit grand mère-père en perspective !