Jour 48 : de Jävre à quelque part près de Gävle, environ 660 km
Total : 8 428 km
Nous nous réveillons au bord de notre petite crique suédoise, prêts à affronter de nouveaux et nombreux kilomètres pour rejoindre notre territoire natal. Les souvenirs plein la tête et les réflexions existentielles sur les sens, les choix, la vie, qui vont bon train.
Clément conduit une bonne partie de la journée, on admire le paysage que l’on ne reverra pas de sitôt. Il ne faut pas trop trainer, car demain nous avons rendez-vous chez Soumia et Bjorn, deux amis de Clément, qui vivent à Gottendborn (vérifier orthographe) en Suède. Nous traversons les villes quand nous sommes sur la nationale, et lors d’une pause je remarque quelques panneaux dans un quartier du type « voisins vigilants » que nous connaissons malheureusement en France. Je me dis que la peur est partout même dans les pays réputés pour leur vivre-ensemble. Nous alternons le volant, et c’est beaucoup moins fatigant, plus agréable et surtout nous allons plus vite. Clément est en confiance sur ces longues routes droites. En fin de journée, je reprends la main mais nous ne trouvons pas où nous loger. Un parking sur un port était proposé comme alternative sympa par Park4night, mais il se révèle d’un glauque pas possible. Je fais la moue. Clem aussi. On est un peu tendus aujourd’hui. Fatigués, on se prend le bec rapidement. Donc petite moue collective pour ce soir !
Comme ça ne nous convient pas ni l’u, ni l’autre, on repart sur l’autoroute et décalons d’une trentaine de kilomètres. On en a un peu marre. J’ai un peu le bourdon en même temps. On est sales, on est fatigués. Bref c’est compliqué. Et puis nous suivons une nouvelle proposition de l’application, qui nous mène dans des petits bois. De nouveaux des petites maisons y sont cachées. Au bout du chemin, un petit port sur ce qui ressemble plutôt à un lac, avec une grange ou ce qu’il en reste. Un van est là mais s’en va et nous laisse seuls sur cet espace. Enfin, on peut se poser. Un ponton mène au-dessus de l’eau. C’est très joli. Mais le miracle prend fin assez vite ! Au bout d’une heure ou deux, une nuée de moustiques décide de nous accompagner ! Impossible de rester dehors, surtout pour Clément qui déteste ça ! Mission quarantaine viiiiiiite !
Nous nous enfermons donc très rapidement à l’intérieur de notre maison pour passer la soirée dedans. Déception mais ce sont les joies de la nature ! Nous passons la soirée au chaud et ne ressortons qu’une fois la nuit tombée, les moustiques en moins ! Nous nous couchons dans un état d’esprit toujours assez étrange entre la mélancolie et la difficulté à réaliser.